Prince Henri Auditoire 02 BW

Balance des paiements du Luxembourg au premier trimestre 2004

16.06.2004

Nette appréciation du solde courant

La BCL et le STATEC font savoir que la balance courante du premier trimestre 2004 se solde par un excédent de 0.9 milliard d'euros, contre 0.4 milliard au premier trimestre 2003. Cette évolution s'explique essentiellement par une appréciation du solde des échanges de biens et de services (passant de 1.45 milliards d'euros à 1.94 milliards). En revanche, les faibles variations (en sens contraire) des soldes de la balance des revenus et des transferts courants se sont compensées.

La résorption sensible du solde commercial (-0.35 milliard d'euros au 1 er trimestre 2004, contre –0.53 milliard un an auparavant) est attribuable à un déstockage d'or non monétaire. Pour les autres flux de marchandises l'on enregistre même une légère détérioration des échanges à la suite de la conjoncture hésitante, d'une part, et des acquisitions d'aéronefs d'autre part.

Les échanges de services se sont soldés par un niveau record (2.3 milliards d'euros au premier trimestre 2004, contre 2.0 milliards en 2003 et 2.2 milliards en 2002). Cette appréciation s'explique bien sûr par l'évolution favorable des services financiers qui dégagent à eux seuls un excédent de 1.5 milliards d'euros, contre seulement 1.2 milliards en 2003. Alors que les autres activités internationales ont connu des évolutions contrastées, mais relativement modérées, il convient de rappeler la contribution positive des activités d'une entreprise d'origine américaine spécialisée dans la diffusion d'informations.

Recul des sorties nettes dans le compte financier

Au cours du premier trimestre 2004, les transactions financières du Luxembourg avec le reste du monde se sont soldées par des sorties nettes de 0.5 milliard d'euros contre 1 milliard sur la même période de 2003. Ce niveau relativement bas du solde des opérations financières s'explique par d'importantes compensations survenues entre différentes rubriques. Ainsi, les sorties nettes de 7.5 milliards d'euros enregistrées sur les postes «  investissements directs » et « autres investissements » ont été compensées par des entrées nettes d'environs 7 milliards au titre d'« investissements de portefeuille »  et de « produits financiers dérivés ».

Les sorties nettes d'investissements directs s'expliquent par des opérations des prêts intra-groupes qui se sont traduites par un solde net de 2 milliards d'euros en faveur du reste du monde. De même, larubrique « autres investissements » s'est soldée par des sorties nettes de 4.9 milliards d'euros attribuées à la fois aux intermédiaires financiers monétaires dont les avoirs nets envers les non-résidents ont augmenté d'environ 3 milliards d'euros au premier trimestre 2004 et aux « autres secteurs » qui ont accru leurs prêts et dépôts à l'étranger.

Pour les investissements de portefeuille, des entrées nettes de près de 5 milliards d'euros ont été enregistrées au premier trimestre 2004. Ces entrées résultent essentiellement des transactions sur titres de participation. En ce qui concerne les titres de créance, au premier trimestre 2004, les entrées et les sorties se sont compensées à due concurrence.