Prince Henri Auditoire 02 BW

Balance des paiements du Luxembourg au cours des trois premiers trimestres de l’année 2004

17.01.2005

En collaboration avec le  

Léger recul de l’excédent courant et forte croissance en valeur des échanges de biens et de services

Au cours des trois premiers trimestres de 2004 la balance courante du Luxembourg a dégagé un excédent de 1.26 milliards EUR, contre 1.35 milliards pour la même période de 2003. Cette faible variation du solde courant contraste avec l’évolution plus accentuée des soldes partiels. Alors que le solde excédentaire de la balance des services s’est encore apprécié de 900 millions EUR, pour se chiffrer à 6.3 milliards EUR, les déficits respectivement des échanges de marchandises, des flux de revenus et des transferts courants se sont aggravés.

L’amélioration de l’excédent des échanges des services s’explique essentiellement par les évolutions très favorables des services financiers et des services informatiques et d’information. La reprise des marchés financiers et le positionnement favorable des gestionnaires résidents d’organismes de placement collectifs ont ainsi entraîné une croissance de quelque 22% des exportations de services financiers.

La détérioration du solde commercial est due en grande partie au renchérissement des produits pétroliers et de certaines matières premières notamment métalliques. Les exportations de marchandises se sont accrues de 8%, principalement sous l’effet de la flambée des prix sidérurgiques (de plus de 20% en moyenne sur les neuf premiers mois).  

La nette détérioration du solde des transferts courants ( -827 millions EUR, contre -363 aux premiers neuf mois de 2003) s’explique essentiellement par l’accroissement de la réallocation de revenus monétaires dans le cadre de l’eurosystème et par les versements nets à la Belgique conformément aux accords belgo-luxembourgeois sur la répartition des accises communes.

Hausse des sorties nettes dans le compte financier

Sur les trois premiers trimestres de 2004, les opérations financières du Luxembourg avec le reste du monde se sont soldées par une exportation nette de capitaux de 1.65 milliards EUR, en hausse de 457 millions EUR par rapport à la même période de 2003. Chaque composante du compte financier, à l’exception des avoirs de réserve, a enregistré des flux relativement importants qui se sont toutefois mutuellement compensés. Les « investissements directs », les « produits dérivés »  et les « autres investissements » ont ainsi enregistré ensemble d’importantes sorties nettes (-21 milliards EUR) compensées largement par des entrées nettes (+19 milliards) sur la rubrique «  investissements de portefeuille ». Les sorties nettes (-4 milliards EUR) enregistrées par les « investissements directs » s’expliquent par des prêts intra-groupes octroyés aux sociétés affiliées non-résidentes qui ont largement dépassé les entrées nettes liées aux participations au capital social des entreprises luxembourgeoises.

Pour la rubrique « autres investissements », les sorties nettes de 12.7 milliards EUR sont attribuées aux « autres secteurs » et aux « autorités monétaires » dont les avoirs envers les non-résidents, respectivement envers l’eurosystème, ont largement augmenté. En revanche, les « intermédiaires financiers monétaires » ont enregistré des entrées nettes qui ont partiellement réduit les sorties  ci-dessus. 

En ce qui concerne les « investissements de portefeuille », les transactions sur titres de participation ont dégagé un solde net de 36 milliards EUR en faveur des titres émis au Luxembourg. En revanche, pour les titres de créance, des sorties nettes (près de 17 milliards ) en faveur du reste du monde ont été enregistrées.