Prince Henri Auditoire 02 BW

Balance des paiements du Luxembourg au premier semestre 2009

05.10.2009

Baisse du solde courant

La BCL et le STATEC font savoir que la balance courante du premier semestre de l’année en cours a laissé un excédent de 931 millions d’euros, en repli de presque 28% par rapport à celui du même semestre de l’année passée (surplus de 1,28 milliard d’euros). Sans les ventes nettes d’or non-monétaire particulièrement importantes (547 millions d’euros), la baisse du solde courant aurait été encore beaucoup plus prononcée et le déficit commercial ne se serait pas résorbé. En effet, à l’exclusion de ces transactions sur or non-monétaire, les échanges de marchandises ont dégagé un déficit similaire à celui de l’année passée, alors que les deux flux ont connu une forte baisse : respectivement de 29% pour les exportations et de 25% pour les importations par rapport au premier semestre 2008. 

Les exportations de services financiers poursuivent le mouvement à la baisse amorcé au dernier trimestre 2008 pour fléchir de 21% par rapport au premier semestre de l’année passée. Elles s’élèvent au premier semestre 2009 à quelque 12,5 milliards d’euros, contre 15,9 milliards à la même période de 2008. Ce fléchissement important est à la base du recul de la balance des services qui passe de 10,6 milliards au premier semestre 2008 à 8,5 milliards en 2009. Le ralentissement économique touche également les services autres que financiers, mais dans une moindre mesure : on note un recul des flux bruts (4,3% pour les exportations et 3,9% pour les importations). Les domaines les plus touchés par cette évolution sont les services de transport de marchandises et les services de publicité. 

Le solde global des opérations de répartition (revenus et transferts courants) s’est amélioré de presque 1,2 milliard d’euros au premier semestre 2009. A la réduction des déficits du revenu des investissements (lui-même attribuable en grande partie à un changement méthodologique introduit en 2009) et des transferts courants s’oppose - par rapport à la situation du premier semestre 2008 - une aggravation du solde négatif des revenus du travail notamment dans le sillage d’une augmentation du nombre de frontaliers. La moyenne semestrielle des frontaliers entrants de 2009 dépasse celle du premier semestre 2008 de plus de 3500 unités.

Réduction des sorties nettes de capitaux dans le compte financier

 

Les transactions financières du Luxembourg se sont soldées par des sorties nettes de capitaux de 639 millions au premier semestre de 2009, soit une baisse de 422 millions par rapport au  premier semestre2008. Dans les différentes composantes du compte financier, les investissements de portefeuille, les investissements directs et les produits financiers dérivés ont enregistré des sorties nettes respectives de 23 milliards, de 9 milliards et de 8 milliards d’euros. Ces sorties nettes ont été compensées en grande partie par des entrées nettes 39 milliards dans les autres investissements. 

Dans les investissements de portefeuille, les transactions sur titres de participation ont occasionné des entrées nettes de 18 milliards d’euros au premier semestre de 2009, comparées à des entrées nettes de 40 milliards sur la même période de 2008. Du côté des avoirs, après avoir délaissé  les placements dans les actions étrangères dans le contexte de la crise financière internationale, les résident ont repris leurs investissements dans les actions étrangères, quoique de façon très modérée (461 millions d’euros). Du côté des engagements, les non-résidents ont cessé, dès le mois de mars 2009, de  rapatrier leurs capitaux placés essentiellement sous forme des parts d’OPC. Cela s’est traduit par des entrées nettes de 18 milliards au premier semestre de 2009 (contre 14 milliards sur la même période de 2008). En ce qui concerne les titres de créance, les résidents ont placé 46 milliards d’euros au premier semestre de 2009, essentiellement en instruments du marché monétaire. Les transactions des non-résidents sur titres de créance luxembourgeois se sont également concentrées sur les instruments à court terme (5 milliards d’euros). Au total, les transactions sur titres de créance se sont donc soldées par une sortie nette de 40 milliards d’euros au profit du reste du monde. 

Les sorties nettes de 9 milliards dans les investissements directs s’expliquent par des prêts intra-groupes. En revanche les flux sortants de 8 milliards sur produits financiers dérivés résultent des besoins de couverture des investisseurs résidents dans un contexte d’incertitudes accrues sur les marchés boursiers internationaux. 

Dans les autres investissements (prêt et dépôts classiques), les entrées nettes de 39 milliards d’euros sont liées à la fois aux transactions intra-Eurosystème de la BCL (à concurrence de 8 milliards), à une forte baisse des avoirs nets des autres institutions financières monétaires (16 milliards) et à une hausse de l’endettement des autres secteurs (15 milliards).

Important changement méthodologique  

Une rupture de série intervient au premier trimestre 2009. A partir de cette date, les revenus des investissements de portefeuille sont estimés avec une nouvelle méthode qui sera explicitée dans le bulletin de la BCL 2009/3.

Les tableaux statistiques détaillés sont disponibles sur les sites Internet de la BCL (www.bcl.lu) et du STATEC (www.statistiques.public.lu).

 Balance tab

  

Source: BCL/STATEC

 

Pour toute information supplémentaire vous pouvez contacter

le  STATEC, tél 247-84271/84362

la BCL, tél 4774-4265/4243