Prince Henri Auditoire 02 BW

Présentation des comptes et résultats financiers 2003 de la Banque centrale du Luxembourg

26.03.2004

Commentaire des chiffres clés

Les résultats financiers de l’Eurosystème en général et de la Banque centrale du Luxembourg (BCL) en particulier ont été affectés, en 2003, par la baisse des taux d’intérêts et l’appréciation de l’euro par rapport au dollar US. Malgré ces conditions peu favorables, la BCL a pu clôturer en boni son 5ème exercice complet. Elle respecte ses objectifs stratégiques à long terme par le moyen de l’application des plans d’action définis pour l’année 2003. Ces plans se sont traduits notamment par une diversification des activités dans des domaines tels que l’émission de pièces de monnaie à des fins numismatiques et de gestion d’avoirs de tiers. La croissance du volume d’affaires de la Banque élevé au cours des 4 années d’activités, a été maintenue mais à un rythme moins soutenu. Un strict contrôle des coûts, dont l’augmentation est largement inférieure à la progression du produit net bancaire, a rendu possible un renforcement des fonds propres. Cette évolution accroît les moyens d’action de la Banque malgré le fait que perdure la discordance entre les revenus modestes provenant de la BCE (0,18% du total) et les frais toujours croissants provenant d’une augmentation régulière des tâches liées à une place financière importante dans la zone euro.

La somme de bilan a augmenté de 12% (27,9 milliards d’euros en 2003 contre 25 milliards d’euros en 2002).

L’augmentation du volume d’affaires continue à refléter l’importance de la BCL dans la politique monétaire européenne. Les banques luxembourgeoises ont continué, au cours de l’exercice sous revue à présenter des offres élevées à des taux compétitifs lors des procédures d’adjudication des opérations de refinancement. En moyenne, la BCL reste la deuxième banque centrale nationale en ordre d’importance en ce qui concerne l’attribution de liquidités dans l’Eurosystème.

Les créances envers les établissements de crédit se sont de même stabilisées à 23,4 milliards d’euros (23,4 milliards d’euros en 2002).

Au passif du bilan, les billets en circulation correspondent à la part luxembourgeoise des billets en euros mis en circulation pour un montant de 739,4 millions d’euros (614,2 millions d’euros en 2002). Les billets en francs luxembourgeois restant en circulation au 31 décembre 2003 sont repris depuis 2003 sous la rubrique " Autres Engagements " conformément aux règles de l’Eurosystème (6 millions d’euros).

Les dépôts des banques s’élèvent à 6,8 milliards d’euros (4,6 milliards d’euros en 2002) et concernent essentiellement les réserves obligatoires à déposer par les contreparties du secteur financier.

Les passifs non exigibles qui se composent du capital, des réserves, des provisions pour risques bancaires généraux et spécifiques, des comptes de réévalution ainsi que du bénéfice net de l’exercice ont augmenté de 15% pour atteindre 416 millions d’euros (362,8 millions d’euros en 2002).

En ce qui concerne les résultats, l’évolution dans le domaine des trois sources de revenus essentielles d’une banque centrale qui sont le seigneuriage, la politique monétaire et le placement des fonds propres a engendré une progression du produit net bancaire de 16% (99,9 millions d’euros en 2003 par rapport à 86,2 millions d’euros en 2002). Le produit net bancaire ajusté qui tient compte du résultat net provenant de la répartition du revenu monétaire passe de 76,6 millions d’euros en 2002 à 81,3 millions d’euros en 2003, soit une augmentation de 6%. De plus, la Banque génère également des revenus sur les systèmes de paiement et d’autres activités de service à des tiers.

Les frais généraux administratifs ont augmenté de 3% (27,3 millions d’euros en 2003 contre 26,5 millions d’euros en 2002), principalement en raison de l’augmentation des frais de personnel du fait des avancements automatiques en échelons et en grades et suite à l’accord salarial. Le nombre d’agents a diminué de 204 fin 2002 à 200 fin 2003. Cette diminution reflète une fluctuation ponctuelle qui correspond à des départs (retraite, congé sans traitement, etc.) qui ont été remplacés en début de 2004.

Le bénéfice de l’exercice 2003 à hauteur de EUR 3.105.175 est transféré intégralement au fonds de réserve.

Le cash-flow s’est stabilisé à 74,1 millions d’euros (74,7 millions d’euros en 2002).

La rentabilité des fonds propres s’élève à 2,22% contre 3,69% en 2002. Cette évolution est le reflet de la baisse des taux à court terme. Le ratio revient ainsi à son niveau moyen depuis la création de la Banque.

Le résultat brut d’exploitation qui tient compte de l’ensemble des revenus et charges avant amortissements et provisions, s’est stabilisé à 67,6 millions d’euros en 2003 (69,7 millions d’euros en 2002).

Le ratio charges/revenus montre la relation entre les charges d’exploitation nécessaires et les revenus générés. Après la phase de lancement des activités de la Banque, cet indicateur est équilibré depuis quatre ans (28,75% en 2003, 27,16% en 2002, 27,98% et 28,54% en 2000).

Le résultat brut par agent tient compte des différentes catégories de revenus générés et montre une productivité croissante de la Banque (257 points en 2003 par rapport à une base indicielle de 100 points en 1999).

L’exercice en cours s’annonce conforme au plan stratégique approuvé par les organes décisionnels de la Banque. A côté de l’effort constant de diversification des activités et des revenus ainsi que de la maîtrise des coûts, la Banque continue à appuyer son ancrage national, européen et international. Par ailleurs la révision au niveau européen des données de la population et du PIB a pour conséquence d’augmenter la part de la BcL dans l’Eurosystème de 19% à partir du mois de mai de l’exercice en cours (0,2193% contre 0,1842% auparavant).