Prince Henri Auditoire 02 BW

Publication du Cahier d’études n° 163 : Introduction to weather extremes and monetary policy

01.09.2022

Auteur: Pablo García Sanchez

Alors que le changement climatique ravage notre planète, les banques centrales cherchent la réponse la plus appropriée, dans le cadre de leurs mandats, à des catastrophes naturelles plus fréquentes et plus intenses.

Ce papier commence par une revue de la littérature sur les effets économiques que les chocs climatiques ont pu avoir dans le passé. Les résultats permettent de dégager un message clair : les chocs climatiques dégradent l’activité économique, surtout dans les pays en développement. Bien que la plupart des études se soient concentrées sur les effets sur la production, des recherches récentes révèlent que les chocs climatiques peuvent également avoir un impact sur l’inflation.

Ensuite, nous analysons les risques supplémentaires pour la stabilité des prix représentés par des chocs climatiques plus fréquents et plus graves. Divers mécanismes pourraient entrer en jeu. Les futurs chocs climatiques sont susceptibles d’accroître la volatilité économique et avoir une incidence sur la dynamique de l’inflation. En outre, les chocs climatiques pourraient brouiller les perspectives d’inflation à moyen terme, rendant plus difficile la prise de décision par les banques centrales. En détériorant les bilans des banques, les chocs climatiques pourraient également nuire à la transmission de la politique monétaire à travers le système bancaire jusqu’`a l’économie réelle. Enfin, les chocs climatiques pourraient réduire la marge de manœuvre conventionnelle à disposition des banques centrales.

L’interaction exacte de ces différentes forces reste incertaine à ce moment. Toutefois, la combinaison du réchauffement climatique et d’une plus grande fréquence des catastrophes naturelles obligera les banquiers centraux à se préparer à des épisodes d’incertitude accrue et à une plus grande volatilité des agrégats économiques. 

Le contenu de cette étude ne doit pas être perçu comme étant représentatif des opinions de la Banque centrale du Luxembourg ou de l’Eurosystème. Les opinions exprimées reflètent celles des auteurs et non pas nécessairement la position de la Banque centrale, de ses dirigeants ou de l’Eurosystème.